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Michel Aubry

Gilet pare-balles Turkménistan 1994

Soie turkmène, blindage, cinq anches

Devant: 65 x 59 cm, dos: 70 x 54 cm

Collection privée

Photo Michel Aubry

Tirer les choses au clair passe quelquefois par l’humour noir. Celui de la Salle d’armes nous confronte à des modernités de mauvais goût, des contemporanéités inimaginables, par exemple à un gilet pare-balles turkmène qui, blindé à l’intérieur, mais tout en soie rayée à l’extérieur, imite un gilet élégant. Double confort ? Il ne pare pas les flèches : trois anches trouent le ventral, deux autres perforent le dorsal. Il manquait le plaisir de la musique à ses atouts majeurs, sécurité et pavane.

 

In : « Les dispositifs romanesques de Michel Aubry », Hugo Lacroix, ed Nicolas Chaudun / Marion Meyer Contemporain, 2010

Matthieu Crimersmois

AI sol à la christian marclay.jpeg

IA,
Un sol de disques vinyles à la Christian Marclay,
avec des sculptures de Richard Serra dressées en forme de Grand Canyon,
dans une composition photographique de Ansel Adams.
2022

Ces photographies sont créées à partir d’une technique d'Intelligence Artificielle mise à disposition de tout le monde sur internet. J’ai utilisé cette IA avec des phrases écrites en langage formel (no-code), sous forme de « prompt » (de demande). J’ai obtenu des images très proches de ce que j’imaginai. 
En empruntant les noms de mes références et de mes sources d’inspirations en lien avec mon travail, j’ai pu donner forme à une conception du son gravé. Ce projet se conçoit comme un triptyque amenant le spectateur à observer un changement d’échelle sur le disque vinyle. 
D’une photo artificielle à l’autre, on passe d’une vision macroscopique de disques vinyles qui n’existent pas, à une observation microscopique de ce qui ressemble à un microsillon qui mute en paysage fantasmé. 
J’utilise l’outil comme un mixer, qui va puiser dans l’imagerie internet et remixer des images du cloud, pour donner des résultats assemblés par le « Machine Learning ». Ici, ce sont mes phrases qui font œuvres. La façon d’agencer les mots est comparable à une composition picturale. Cette collaboration homme-machine soulève à nouveau un certain nombre de questions, sur la créativité et les droits d’auteurs dans un futur proche.

David Guez

David-Guez.jpg

La capsule temporelle 2067
2022

 1 – La capsule temporelle 2067
A la suite de la série 2067 sur laquelle David Guez travaille depuis 2006 (www.2067.fr), la proposition de la création d’une capsule temporelle « physique » a mené à la transformation de l’objet initial dans l’objectif d’en faire un objet dynamique : Ainsi, à sa surface, un écran a été installé qui affiche chaque jour une date d’ouverture différente - date comprise entre aujourd’hui et 2067 -. La capsule 2067 va aussi avoir un contenu intérieur dynamique puisque qu’en appelant un numéro de téléphone particulier, il sera possible de laisser des messages vocaux, stockés secrètement et dévoilés à l’acquéreur à la date de son ouverture.

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2- Livre : « Le Collectif »
« Le Collectif » est le premier récit fictionnel de David Guez, publié en 2022 aux éditions de la chambre verte. Ce récit raconte l’histoire d’un homme qui traverse le temps et l’espace à la recherche de son alter ego féminin confronté au Collectif, une nouvelle science/philosophie dont l’objectif est de prolonger la théorie de l’évolution aux univers multiples. Au fil du récit, ses souvenirs le fixent dans une boucle temporelle dont il n’échappera que par la mort et la réincarnation.
Le texte est accompagné d’une lecture sonore d’Hortense Gauthier écoutable via un qrcode.
En vente sur place et via le site web de la chambre verte :
https://lachambreverte.sumupstore.com/

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3 – Série NFT « my own little nft collection of url of conceptual artist »
Depuis 1 an, David Guez collectionne les urls d’artistes, principalement ceux issus de l’art conceptuel. Ayant réalisé de nombreux projets de net.art depuis les année 1995, devenir collectionneur d’urls n’était que la prolongation ‘naturelle’ d’un art numérique qui s’exprime aujourd’hui avec la blockchain et les NFT’s. ll a ainsi été créé pour chaque url d’artiste de la collection une série de 10 NFTs représentés en 10 tableaux uniques.
Duchamp.art
Beuys.art
Onkarawa.art
Beuys.art
Filliou.art
Yvesklein.art
Kosuth.art 

François Ronsiaux

Apophis-Meteorit-01-1.jpg

APOPHIS METEORIT,
Dessin vectoriel
Impression sur métal
Autopole
170×50 cm
2022.

Apophis (désignation provisoire 2004 MN4) est un astéroïde géocroiseur, de type Sqa, qui fut découvert le 19 juin 2004. Mesurant environ 325 mètres de diamètre1 et d’une masse d’environ 40 à 50 millions de tonnes, il suit une orbite proche de celle de la Terre qu’il croise deux fois à chacune de ses révolutions de 323 jours.
Lors de ses passages à proximité de la terre sa vitesse relative est d’environ 5 km/s soit 18 000 km/h.
Les premières observations de l’astéroïde tendaient à donner une probabilité non négligeable d’une collision avec la Terre le vendredi 13 avril 2029. L’astéroïde avait alors été classé au niveau 4 sur l’échelle de Turin, ce qui fut un cas unique. Cependant, de nouvelles observations ont précisé davantage sa trajectoire et ont écarté la possibilité d’une collision avec la Terre ou la Lune pour 2029. En effet, l’astéroïde doit alors passer à environ 30 000 km de cette première.
Cet astéroïde est plus précisément un morceau de ce que l’on nomme une étoile vampire.
L’étoile vampire récemment observée par le télescope Kepler est en capacité d’échanger de la matière avec un astre voisin. Ces observations remettent au gout du jour la théorie de la panspermie, une des théories scientifiques proposées depuis le XIXe siècle pour expliquer l’existence de la vie sur Terre. Cette théorie – qui a eu plusieurs variantes – était en fait fort ancienne : Anaxagore, le grand philosophe grec, l’avait déjà proposée il y a 2.500 ans en lui donnant même cette dénomination. En fait, elle n’explique pas l’origine de la vie elle-même qui serait apparue ailleurs que sur notre planète, quelque part dans l’Univers, après quoi elle se serait disséminée selon des mécanismes plus ou moins connus.
Au début du XXe siècle, le chimiste Svante Arrhenius donna une nouvelle impulsion à l’idée d’une propagation des formes de vie de planète en planète, en se basant sur plusieurs découvertes. D’abord, celle que des spores restaient vivantes après avoir été plongées dans de l’azote liquide. Ensuite, celle que la lumière pouvait exercer une pression sur un corps, comme l’avait démontré en 1899 le célèbre physicien russe Piotr Nikolaïevitch Lebedev.
On pouvait donc imaginer des spores, ou l’équivalent, apportant la vie dans toute la Galaxie, en voyageant d’exoplanète en exoplanète, poussées par le souffle de lumière des étoiles.
La théorie de la panspermie, est bien réelle et de plus en plus crédible, d’autant plus que pour certains, l’apparition de la vie et sa complexité demanderaient des temps d’évolution plus long que celui écoulé entre la naissance de la Terre et la présence des plus anciens organismes découverts dans les archives de la Terre.
L’étoile vampire Apophis, de par sa capacité à produire des échanges de matière à distance a opéré un transfert de matière vers la terre durant 2009 et 2013, transfert entre autres d’un nouveau génome quasi humain, mais différent dans sa structure génétique.

Michaël Sellam

10001.jpg

La honte d'être un homme
2022
Installation multimédia 120 x 350 x 200 cm

Je ne sais pas pourquoi j’ai fait ce travail. Peut-être que je ne tiens pas à le savoir. Tout cela a évidemment quelque chose à voir avec mes lectures et recherches du moment. Avec mon histoire personnelle aussi. J’ai peut-être voulu réunir en un point fixe le passé, le présent et le futur ; mes questions. Les toutes dernières paroles du film Nuit et Brouillard évoquent un peu indirectement mes intentions.

« Neuf millions de morts hantent ce paysage.
Qui de nous veille de cet étrange observatoire, pour nous avertir de la venue des nouveaux bourreaux ? Ont-ils vraiment un autre visage que le nôtre ? Quelque part parmi nous il reste des kapos chanceux, des chefs récupérés, des dénonciateurs inconnus…
Il y a tous ceux qui n’y croyaient pas, ou seulement de temps en temps.
Il y a nous qui regardons sincèrement ces ruines comme si le vieux monstre concentrationnaire était mort sous les décombres, qui feignons de reprendre espoir devant cette image qui s'éloigne, comme si on guérissait de la peste concentrationnaire, nous qui feignons de croire que tout cela est d’un seul temps et d’un seul pays, et qui ne pensons pas à regarder autour de nous, et qui n’entendons pas qu’on crie sans fin. »

Nuit et Brouillard, fragment du commentaire de Jean Cayrol lu par Michel Bouquet et réalisé par Alain Resnais à l'initiative de l'historien Henri Michel, sorti en 1956.

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